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lundi 12 septembre 2022

Ref SAS 11



tradition / héritage / savoir faire / unique

Origine : Inde
Référence : SAS 11
Description : étole en mousseline de coton, motifs cubes tissé «Jamdani» 
Composition : 100% coton
Mesures : 75 x 200 cm
Note : "Jamdani" est une forme de tissage longue et laborieuse, les motifs sont créés directement sur le métier à tisser  (à lire notre article du 26 mai 2022 sur l'histoire du jamdani à retrouver aussi dans la rubrique "Les savoir-faire")
Stock : 1 pc colori bleu nuit
Prix (hors frais de port) : 25 euros

samedi 10 septembre 2022

Les fleurs en sola

Les fleurs sont fabriquées à partir du sola, une plante aquatique aux tiges laiteuses. 


Selon le folklore, le Seigneur Shiva était sur son chemin pour épouser Parvati quand il a demandé au seigneur Vishwakarma de lui fabriquer une couronne blanche pour son mariage mais le grand constructeur Vishwakarma n’a pas été en mesure de faire la couronne demandée par Shiva. C’est alors que Shiva a créé un homme, qui à son tour a créé une magnifique couronne, des guirlandes et autres ornements à partir du noyau blanc de la plante de sola. L’homme s’appelait « Malakar ».

Les artisans, qui viennent pour la plupart du Bengale, sont encore appelés « Malakar », ce qui signifie « fabricants de guirlandes ». Les Malakars utilisent des outils tels que des lames et des fils et passent des mois à transformer méticuleusement ces tiges en fines et délicates fleurs que vous pouvez faire flotter dans l'eau, suspendre ou poser en décoration. 


mardi 6 septembre 2022

Le khadi

 Le khādī est un tissu indien filé et tissé à la main. Unique en son genre, il est le symbole de la philosophie du Mahatma Gandhi, leader de la lutte non-violente pour l’indépendance de l'Inde. 

L'une des premières actions de Gandhi a été de lancer un mouvement de désobéissance civile et de convaincre le peuple indien d'abandonner les vêtements fabriqués par des usines britanniques. Cette action a fait alors surgir un esprit national, incitant les Indiens à respecter leur terre et leur culture. Le Khadi est devenu l'arme non-violente de la population indienne contre ses dirigeants coloniaux.
Les matériaux utilisés peuvent être le coton, la soie ou la laine, qui sont filés sur un rouet appelé charkha.
photo au Craft Museum de Delhi
Vous pouvez aussi retrouver ce rouet sur le drapeau indien, ci-dessous quelques explications trouvées sur le site "Aux frontières de l'Inde"

Pingali Venkayya, un jeune homme originaire de l’Andhra Pradesh essaya de concevoir un drapeau national commun : il était rouge et vert et il représentait les deux principales communautés d’Inde. Quand il le présenta à Gandhi, celui-ci lui suggéra d’y ajouter un «Charkha» qui symboliserait « la personnification de l’Inde et le rachat de toutes ses souffrances ». Sous l’influence de Gandhi, ce rouet était devenu le symbole de la régénération économique de l’Inde. Mais comme Gandhi trouvait encore que ce drapeau ne représentait pas toutes les religions du pays, on y dessina une bande blanche en haut (pour les religions minoritaires), verte au centre (pour l’Islam) et rouge en bas (pour l’Hindouisme). Ce drapeau ne fut pas adopté comme drapeau officiel mais les indiens l’utilisèrent largement durant le mouvement d’indépendance. 
Plus tard on reprit le drapeau tricolore qui fut conçu par Pingali Venkayya. Il est finalement composé de trois bandes horizontales safran, blanche et verte avec un «Charkha» au centre. Il fut décidé que les couleurs ne seraient pas liées aux différentes communautés et furent proposées comme suit : le safran pour le courage et le sacrifice, le blanc pour la paix et la vérité, le vert pour la foi et la prospérité. Le «Charkha» symbolisait la régénération économique de l’Inde et l’ardeur au travail de son peuple. Encore plus tard, il fut même décidé que le rouet serait remplacé par le «Dharma Chakra». Le Dharma étant l'ensemble des enseignements donnés par le Bouddha et chakra signifiant roue, disque. 
La roue exprime le mouvement et la vie est dans le mouvement. L’Inde ne doit plus résister au changement, elle doit bouger et aller de l’avant. La roue représente donc le changement.

Ce drapeau fut adopté définitivement comme drapeau national de la République de l’Inde le 22 juillet 1947, quelques jours avant l’indépendance et il fut déployé pour la première fois en tant que drapeau national de l’Inde indépendante le 15 août 1947.
Ce drapeau national est nommé «Tiranga» (tricolore) et en Inde, le terme «Tiranga» réfère presque toujours au drapeau national indien.


mercredi 22 juin 2022

Les vertus du neem, "l'arbre guérisseur"

Le neem est connu sous les noms de margousier ou encore de « lilas de Perse ».

L’histoire du neem est étroitement liée à celle de l’Inde où il porte le nom d’arishta, "arbre guérisseur" . Cité dans plusieurs manuscrits et ouvrages de médecine ayurvédique, il est l’une des sources les plus populaires de remèdes en médecine indienne. Plusieurs parties de l’arbre (feuilles, graines, écorce…) sont utilisées traditionnellement pour leurs vertus thérapeutiques. 
Gandhi croyait d’ailleurs en sa valeur bénéfique. Il conduisait ses réunions de prières sous un neem et mangeait quotidiennement du chutney confectionné à partir de ses feuilles.
Dans la mythologie hindoue, lorsque Garuda, l’oiseau sacré, vola Amrita, l’élixir d’immortalité, afin de sauver sa mère prisonnière, quelques gouttes tombèrent sur le neem, lui apportant toutes ses vertus. 
La première description botanique du neem est réalisée vers 1830 par Jussieu. Un siècle plus tard, c’est sa composition chimique qui suscite l’intérêt des chercheurs, qui isolent en 1970 la fameuse azadirachtine. Cette molécule, que l’on trouve en grande quantité dans ses graines, a été étudiée pour ses caractéristiques répulsives et insecticides. En effet, d’une part, ce composé permet d’éloigner les insectes, et, d’autre part, il empêche la croissance larvaire ainsi que le développement et la reproduction des insectes adultes. Ces propriétés se sont révélées efficaces sur une centaine d’insectes. La graine du neem est notamment populaire pour lutter contre le vecteur du paludisme et traiter la malaria. Son huile est un bon remède contre les poux.

La feuille et la graine du neem sont reconnues pour calmer les réactions allergiques, l’asthme, les hématomes, la dysenterie, la fièvre, la goutte, les maux de tête, les démangeaisons (varicelle), les calculs rénaux, le psoriasis ou encore les douleurs musculaires. Elles sont de plus réputées comme anti venin, vermifuge, etc.

D’autres parties de l’arbre servent en Asie à des applications diverses : les branches pour le brossage des dents et l’hygiène bucco-dentaire, l’écorce comme teinture – du fait de sa forte teneur en tanins.

En Inde, les feuilles du neem servent dans les librairies à éloigner les parasites des livres. 

L’huile de neem présenterait des pouvoirs antifongiques et antibactériens à large spectre. On lui attribue aussi des qualités hypoglycémiantes, employées traditionnellement pour traiter le diabète. Des études ont démontré que cette huile possède des fonctions antioxydantes et immuno- stimulatrices, lui promettant un avenir intéressant dans des traitements contre certains cancers.

La graine de neem aurait des vertus hypotensives, utiles dans la prévention des maladies cardiovasculaires. De nombreuses études sur les limonoïdes de la graine du neem indiquent un fort potentiel anti-inflammatoire et analgésique, exploité pour soulager les douleurs, notamment celles causées par l’arthrite.

Côté beauté 
La graine de neem offre des caractéristiques re structurantes idéales dans des soins pour peaux et cheveux abîmés. Antioxydante, la graine de neem peut entrer dans la composition de soins pour peaux matures et stressées.
Les feuilles sont récoltées à la main, séchées à l’air libre, puis réduites en poudre. Cette poudre assainit les peaux grasses et à tendance acnéique, et s’avère un ingrédient intéressant dans les shampooings et lotions capillaires pour lutter contre les pellicules. 
Elle pourra être employée telle quelle, en combinaison avec d’autres poudres pour réaliser éventuellement un shampooing sec, sous forme de cataplasmes, associée à un hydrolat par exemple, ou bien en macérât aqueux ou huileux pour la confection de crèmes ou de soins capillaires.

 Recette express : roll-on anti-boutons 
À l’aide d’une pipette, transférez, dans un roll-on de 3 ml, 1 ml d’huile végétale de neem, 1 ml d’alcool à 70° et 1 ml (environ 35 gouttes) d’huile essentielle de tea tree. Refermez le roll-on, puis secouez pour bien mélanger la préparation. Appliquez la bille du roll-on sur les boutons. Renouvelez 2 à 3 fois par jour, jusqu’à leur disparition complète.

Recette express : baume anti-poux
Dans un bol, mélangez 90 ml d’huile de coco, 10 ml d’huile de neem et 5 ml d’huile essentielle de lavandin super. Appliquez sur toute la chevelure. Laissez poser 30 minutes. Passez au peigne fin. Rincez à l’aide d’un shampooing doux. Renouvelez l’opération tous les 3 à 4 jours pendant 2 semaines pour que toutes les lentes soient éliminées.

Source : article de Sophie Macheteau "Le neem, la plante qui guérit de tous les maux" 18/03/2018


samedi 18 juin 2022

Gudri kantha dohar

 Qu'est-ce qu'un gudri Kantha dohar ?

"Dohar" est un mot hindi qui se traduit approximativement par "couches" ou, dans ce contexte, signifie une courtepointe rehaussée de broderies faites à la main dans les régions rurales du Bengale ou du Rajasthan et appelées "kantha".

Comment est fabriqué un gudri kantha dohar ?

Les courtepointes peuvent être fabriquées à partir d'une variété de matériaux superposés, allant des tissus en soie aux doux cotons indiens, qui sont tous cousus ensemble avec un travail de broderie complexe. Des milliers de points minuscules et très délicats de kantha permettre de créer une pièce unique. Les motifs sont différents et complexes des deux côtés et les pièces sont réversibles. 

Chaque gudri kantha dohar est une pièce originale, travail de l'imagination et de la créativité de la brodeuse. Ils sont brodés à la main et les quelques perfections qui peuvent apparaitre sont aussi la garantie d'un travail manuel unique et non pas en série. 

Le gudri kantha dohar peut être utilisé en décoration sur un lit ou un canapé ou comme une couverture pendant l'hiver. 

Aujourd'hui ils sont parfois découpés pour faire des sacs, des coussins, des chemins de table ou des sets de table. 


mercredi 15 juin 2022

Broderie Chikankari

Chikankari est un style de broderie traditionnelle provenant de la ville indienne de Lucknow. C'est une combinaison de nombreux points de broderie différents (on en compte plus de 35) : plats, en relief ou noués. 

Vieille de plus de quatre siècles, cette broderie semble trouver ses racines à Lucknow, la capitale de l'Uttar Pradesh, en Inde pendant la domination moghole. Les historiens racontent que Nur Jahan, épouse de l'empereur Jahangir, a joué un rôle déterminant dans la création et la propagation de cet art pendant le règne de l'empereur.


Les motifs Chikankari (souvent des motifs floraux du fait de l'influence persane) étaient délicatement brodés sur les plus beaux tissusCette technique de broderie était couramment utilisée pour orner kurtas et saris en coton (malmal, organdi) ou en soie (mousseline, organza, tassar). Initialement seuls des fils blancs étaient utilises.

Dans le travail du Chikankari, certains motifs sont travaillés à l'arrière du tissu et d'autres à l'avant. Le Chikankari produit des effets étonnants sur les tissus transparents avec notamment un effet d'ombre. 

Un chikankar est un brodeur qui se perfectionne en chikankari et qui s'entraîne pendant environ 10 ans pour apprendre cet art complexe.  

 Quelles sont les étapes du Chikankari ?

Il y a trois étapes :

  • Impression au bloc : à l'aide de plusieurs tampons en bois, les motifs sont imprimés à l'encre bleue sur le tissu.
  • Broderie : le tissu est solidement fixé sur un cadre appelé "adda". Le travail à l'aiguille se fait sur le contour.
  • Lavage : une fois le travail de broderie terminé, le tissu est trempé dans l'eau pour enlever les traces bleues du motif. Après cela, il est souvent amidonné pour obtenir plus de rigidité.

Selon la complexité du motif et la taille de la pièce, le processus de broderie peut prendre jusqu'à 10 jours.

Ustad Faiyaaz Khan et  Hasan Mirza Saheb sont deux des artisans Chikan les plus renommés de Lucknow et ont encadré de nombreux étudiants sous leur direction.

Une "Geographical Indication (GI)" a été accordée au Chikankari en 2008 par le Trade-Related Intellectual Property Rights (TRIPS), une sorte d'appellation contrôlée artistique visant à protéger ce savoir-faire.

mardi 14 juin 2022

Rehwa Society et les tisserandes de Maheshwar

 Je vous emmène visiter les ateliers No1 et No2 de Rehwa Societyune ONG indienne fondée en 1978 par le prince Richard Holkar et sa femme Sally et qui soutient aujourd'hui près de 68 tisserandes.

La phase de teinture

Le stock de fils 

Les métiers à tisser sont installés en extérieur autour d'une charmante petite cour avec un bel arbre et un toit les protège du soleil et de la pluie

La préparation du métier à tisser pour installer les fils de chaine et les fils de trame prend au moins 1 journée entière et s'il y a des bordures cela peut prendre encore plus de temps

Les tisserandes sont payées à la pièce (écharpe, châle, saris ...)
Les tisserandes sont classés en 3 catégories : A, B, C. 
Les tisserandes de classe A réalisent les pièces les plus compliquées.




Couture des étiquettes et les produits vont pouvoir aller dans la boutique


 

jeudi 9 juin 2022

Sculpture de tampons en bois pour l'impression textile

 Découverte de l'incroyable savoir-faire de cet artisan rencontré au Anokhi Museum of Hand printing à Jaipur et qui réalise des tampons en bois depuis près de 30 ans.

Les dessins sont d'abord dessinés sur un calque puis reportés sur le bois. Généralement du bois de rose, du palissandre ou du manguier.

Le sculpteur s'aide parfois d'un ingénieux outil, qui fait office de perceuse manuelle.


Le travail de sculpture à la gouge commence alors pour de nombreuses heures, suivant la taille du tampon et la complexité du dessin.



Le tampon de bois ainsi obtenu est trempé dans l’huile pendant deux semaines afin de nourrir suffisamment le bois pour qu’aucune craquelure ne l’altère et permettre une meilleure adhérence de la teinture. 
Les tampons sont ensuite utilisés pour imprimer les textiles.

L ’ impression au tampon de bois du Rajasthan, un peu d'histoire 

Cet art de l’impression a fleuri en Inde au XIIème siècle, sous le patronage des Rajas, et c’est au XVIe siècle que “les Indiennes“ (coton imprimé au bloc) furent exportées en Europe par les marchands Hollandais.   Aujourd’hui le principal centre d’impression au tampon de bois est au Rajasthan, à Sanganer – Jaipur où certains ateliers sont très actifs sur le marché local comme à l’exportation.  Sanganer a été reconnu récemment (fin 2009) en tant que Source Géographique depuis 500 ans de l’artisanat de l’impression manuelle au tampon de bois. C’est un genre d’AOC mondial qui protège le procédé.